Ce numéro sera chill.
Il prend place à Zanzibar, une île au large de la Tanzanie. Ici, chaque phrase est ponctuée d’un “hakuna matata”, ce qui signifie précisément ce à quoi vous pensez.
En arpentant les ruelles labyrinthiques de Stone Town, j'ai découvert une fortification à demi-oubliée. Dans une de ses tours s'est établie une galerie d'art, sous la protection bienveillante d'un certain Hassan.
Avec “hakuna matata”, “pole pole” est l’autre expression à la mode. Elle signifie “doucement doucement” en swahili. À Zanzibar, on prend son temps.
Lors de notre rencontre, Hassan et moi avons passé plus de deux heures à échanger, assis, l’un en face de l’autre. Nous avons parlé d’art, de talent, de succès, et de richesse.
Hassan vient d’une famille pauvre. Pourtant, lorsqu’il m’a raconté son histoire, il a conclu par : “Je suis riche”.
Intrigué, je lui ai demandé pourquoi il se considérait ainsi.
Il m’a répondu : “Parce que je peux marcher. Même quand mon vélo est cassé, je peux venir chaque jour dans ce lieu pour faire ce que j'aime le plus : peindre.”
Il faut savoir que le fort est à environ une heure et demie de chez lui.
Notre conversation s'est conclue par une proposition mutuelle d'apprentissage. Je lui ai offert un cours de retouche photo pour mieux mettre en lumière ses œuvres, et lui m'a proposé de m'initier à la peinture.
Lorsqu'il m'a demandé quel animal je souhaitais peindre, j'ai instinctivement répondu : "Une girafe".
Voilà le résultat :
Peindre une girafe
Imaginez la scène.
C'est lundi matin. Vous êtes devant la machine à café quand un collègue vous demande d'un air encore endormi : "Alors, ton week-end ? Qu'est-ce que tu as fait ?".
Et là, vous répondez nonchalamment : "J'ai peint une girafe".
Outre la satisfaction personnelle d'avoir accompli un acte créatif, le plaisir réside aussi dans la surprise qui se dessine sur le visage de votre interlocuteur.
Peu importe le rendu final, l'essentiel est de se lancer. Et puis, toutes les girafes sont belles, n'est-ce pas ?
Voilà un tutoriel pour s’y essayer :
10 faits sur les girafes
Vous allez briller en société :
- Les girafes dorment 30 minutes par jour par siestes de quelques minutes. Pourtant, il s’agit du seul mammifère terrestre qui ne bâille pas.
- Après 15 mois de gestation, les girafes donnent naissance debout. La première expérience d’un girafon est donc une chute de 1m80.
- Un girafon peut se lever et marcher en une heure.
- Je fais la taille d’une girafe à sa naissance (environ 1m85).
- Les taches des girafes sont un peu comme nos empreintes digitales. Elles sont uniques !
- La longueur moyenne d’une langue de girafe est de 50 cm.
- Le cœur d’une girafe pèse près de 11 kg (pour que le sang puisse remonter jusqu’à la tête). Il pompe 60 litres de sang et bat à 170 pulsations par minute, ce qui donne une pression artérielle deux fois supérieure à la pression humaine.
- Une girafe peut courir à plus de 50 km/h. Usain Bolt traîne derrière.
- Les pattes des girafes sont trop longues, alors elles doivent les écarter pour boire.
- L'animal fut anciennement appelé camélopard du latin “Camelopardalis”. Les Romains voyaient un animal hybride entre le chameau et le léopard.
Une espèce vulnérable
Malheureusement, la girafe est aujourd'hui une espèce vulnérable.
Pour mieux comprendre les défis auxquels elle est confrontée, et les solutions envisagées pour sa sauvegarde, je vous recommande cette vidéo éducative :
J’espère avoir réussi à vous faire aimer les girafes.
Après tout, il s'agit de la forme la plus élevée de la vie animale.